Que de compromis me direz-vous! Et vous avez raison. Il y a tout un défi à relever à vivre dans une famille recomposée.
Au Canada, il y a près de 500 000 familles recomposées. C’est une donnée publiée pour la première fois par Statistique Canada en 2012. On entend, par là, un couple qui vit avec au moins un enfant né d’une précédente union. Ce qui représente 12 % des 3,7 millions de familles avec enfants.1
C’est donc une réalité très présente aujourd’hui que de réussir le défi d’une famille recomposée. C’est pourquoi je sens important de vous présenter une famille qui me semble avoir réussi une articulation heureuse de vie familiale recomposée depuis 20 ans.
Un jour, une mère monoparentale de quatre enfants vient me consulter pour me partager sa grande joie de revivre l’amour après une séparation de quatre années. Elle est de nouveau amoureuse. Son sourire et ses yeux me confirment son bonheur, mais j’entends un « mais » dans ses mots… « Mon amoureux est un papa de 3 enfants presque du même âge que les miens », me dit-elle un peu craintive. C’est une femme qui écoute et partage ce qu’elle ressent assez facilement. Elle m’exprime clairement sa recherche de réponses sécurisantes à ses questions : « Crois-tu que cela puisse être possible de vivre à neuf dans une même maison? Que les enfants puissent s’entendre? Qu’un avenir est possible pour nous deux? »
Quand une mère ou un père divorcé rencontre à nouveau l’amour, c’est un nouvel équilibre à trouver au sein de la famille. Réussir à créer une relation de qualité avec chaque enfant sans empiéter sur le rôle du parent absent, c’est une situation complexe qui demande du doigté au quotidien.
Voilà qu’après 2 ans de vie commune avec les enfants Lire la suite